C’est le soir, je suis assis au comptoir mon iphone dans une main, un mojito dans l’autre.
Je ne t’ai pas vu arriver au bar de la plage. « C’est le meilleur mojito du coin ! » en relevant les lèvres de ton verre. Surpris , j’acquiesce de la tête avec un léger sourire. Tu enchaînes sur le temps et l’endroit, je t’écoute d’une oreille. Tu passes à ta séparation, mon attention s’éveille. Je délaisse mon portable pour boire tes paroles comme toi ton verre, avec délectation! Le temps passe comme tu enchaînes les verres… vite! Tu es pleine de « rhumance ». Ivre de tes mots, je me laisse séduire
par ta verve du samedi soir même si ton monologue commence à me soûler un peu. Quand tu me dis te sentir seule en te rapprochant de moi, je saisis le moment! Je m’avance, ta voix se transforme en murmures pour se fondre en un baiser « arhumatisé » à la menthe sur mes lèvres …Il est tard le bar va fermer. Dans le silence de nos bouches mélangées, je lève la main pour régler la note plus salée que la mer à nos pieds.. Nous laissons le bar pour le bord de l’eau ta main ne quitte plus la mienne. À l’abri des rochers, tu t’arrêtes et me dis : « les mojitos c’est comme un amour d’été ça ne dure jamais, mais ça fait du bien! hic! »… Nous rigolons… Après cette citation « rhumanesque » les mots sont superflus comme nos vêtements qui s’éparpillent sur le sable… Nos corps se visitent, la peau se hérisse … Sur cette plage « rhumantique », où l’eau des vagues s’échoue sur nos pieds mêlés, on ne va pas s’enrhumer…